Mes angoisses en voyage, c’est le pire. C’est le truc faut direct les arrêtés sinon ça peut prendre des proportions énormes. Genre le meltdown, mental crackdown. Le physique c’est une chose, mais le mental ça surpasse tout. Si t’as un doute….ça peut être le début du bad trip. J’en ai aussi parlé avec un guide de montagne du Colorado que j’ai rencontré à un camping ici. Il a du soutenir une fille en randonnée qui a mega badé, et il me disait, il fallait tout de suite que je lui redonne confiance sinon j’aurais du la porter. Il était la j’ai pris son sac, je l’ai refilé à mon fils, « the younger carry the heavy stuff », en se marrant. « Et elle, on a marché ensemble sous une pluie battante. Mais je l’ai pas lâché ».
J’en ai aussi parlé avec boutdecannelle qui est la daronne du voyage, moi je suis encore une chiarde dans un bac à sable tandis qu’elle a déjà construit un château avec pont-levis. D’ailleurs, elle a un super site qui est là caravannesilencieuse à découvrir. Et si vous voulez la rencontrer avec paindeseigle ils vendent du pain au levain, fait au feu de bois, sans aucun co2 (donc transport à velo) et avec que des farines locales au marché d’Yverdon tous les samedis matin.
Renevons aux angoisses, boutdecannelle m’a donné un des supers conseils :
« Moi ce que je trouve important à se poser comme question en cas d’angoisse c’est:
- Est-ce qu’il y a un réel danger. Dans le cas de la tente, est-ce qu’elle peut vraiment prendre l’eau et est-ce que c’est dangereux qu’elle prenne l’eau?
- Est-ce que je peux agir pour éloigner le danger? Dans le cas de la tente, est-ce que je dois remettre des sardines, éloigner des trucs de la toiled…?
Si la réponse est non aux deux questions y’a plus qu’à respirer et faire une petite méditation, puisqu’il n’y a rien à faire d’autre. »
Voilà, perso, ça m’a grave aidé… même pour la vie de tous les jours finalement. Histoire de rationaliser tout ça. C’est tout de même un truc de fou notre mental, comme on peut arriver à le pousser en ayant la confiance. C’est une question de mentalisation, alors ça me rappelle mon père dans sa petite chambre ultra stérile, ma famille et moi on a connu les masques et la distance avant le covid, à prendre le pire des traitements. Et ce qui l’a sauvé c’est son mental. Cet espoir dans la vie, bien sûr aussi nous qui l’avons soutenu. Mais cette bataille à supporter le traitement, à ne pas flancher alors qu’il était dans la pire des situations où il n’avait plus aucun contrôle sur ce qu’il se passait. C’est le mental. C’est la ligne de fuite lorsque tu dessines une perspective. Tu sais que c’est elle que tu ne dois pas quitter d’un œil sinon ton dessin va perdre tout son sens.
C’est aussi ça que je suis lorsque je pédale, inconsciemment, mais elle est toujours là, cette ligne. Lorsque que justement je la perds, c’est lorsque tout perd. Mais afin de reprendre ce sens, alors je dois mentaliser. Un travail continuel. Une sorte de mantra, un son qui résonne à l’infini, que l’on finit toujours par retrouver. Et peut être que c’est un raccourci, mais ça me fait penser à justement toutes ces mamans qui sont là « maintenant on y va ». À prendre bibou dans ses bras et lui donner sa confiance, elles ont tout de même offert leur corps à leur enfant, donc tu m’étonnes qu’elles soient là maintenant ça va le faire ! Comment pourrait-on supporter la douleur et toutes les conséquences de l’accouchement si on avait pas cet espoir ? Cet espoir de mentaliser qu’il y a une suite à tout ça.
J’avais écrit ce texte juste avant que mes douleurs dans mon dos démarrent. Après mes jours de convalescence… où malheureusement mes douleurs ne se sont pas achevés, j’ai décidé d’aller à l’hôpital. J’ai pas réussi à retrouver la confiance, ni à mentaliser que ce n’était pas grave. Donc, je suis allée à l’hôpital, je prenais de l’ibuprofene 3x fois par jour avec du dafalgan et mes douleurs ne diminuaient pas. D’ailleurs, elles sont toujours présentes. Le diagnostic : j’ai un mega noeud dans le dos. Un truc bien gros, et il me faut un massage sportif. Le médecin a bien appuyé sur ce terme, « not à relaxing massage, it needs to go deep and break the knot ». Et, il m’a aussi conseillé de… faire du sport. A ce moment là, j’ai ri, et je lui ai dit que justement je mettais calmer avec mon vélo car ça me faisait trop mal. Il ne savait pas vraiment quoi me conseiller… à part le massage sportif et de voir un ostéopathe ou physio à mon retour en Suisse. Et de continuer d’aller au sauna, jacuzzi et le bain islandais. Aussi, purzeli qui est une amie médecin m’a conseillé d’acheter une balle de tennis pour faire rouler mon dos dessus. Ce que ce médecin m’a aussi confirmé.
Bref, rien de grave… mais j’aurais du direct aller trouvé un ostéopathe lorsque la douleur est apparue. Ça m’aurait évité un retour express sur Reykjavik.. mais bon j’avais besoin qu’on me rassure. Porkito qui me rassure « t’avais des douleurs, normal que tu sois aller à l’hopital.. »
Là, je me fais un restaurant vietnamien. Mon dieu, ça m’avait tellement manqué de manger autre chose que ça popote. Dans les highlands, le désert ou encore les minis villages par lesquels je suis passée ça courait vraiment pas les rues.
En plus, le prix, c’est comme en Suisse, mais des minis portions. Et franchement, je suis pas une grande mangeuse… donc si je dis ça… c’est que c’est extrême.
Chaque plat c’est 20 à 25 frs :


