Au moment où nous étions suspendus aux conférences de presse du Conseil Fédéral concernant les restrictions du fait de la pandémie du Covid, avec un ami nous marchions à travers les jardins partagés d’Yverdon-les-Bains. Une annonce appela mon regard, un jardin à remettre: un cabanon, tous les outils, une serre en parfaite état. 100 mètres carré dont je devrais m’occuper. Je prie la décision de le reprendre. Maintenant, tous les soirs je file à vélo à travers les champs rejoindre ce petit lopin de terre qui est à moi. Il est entouré d’autres jardins où à force de se croiser, nos voisin·e·s deviennent des ami·e·s avec qui nous partageons nos désarrois face aux attaques de mulots, de limaces ou encore des inondations de 2021. Un vrai melting pot, toutes les nationalités sont représentées, que se soit le couple portugais qui tient au millimètre son carré de potager, les capverdiens qui ont unis deux jardins ensemble pour pouvoir construire un dancefloor ou encore la famille venant du Kosovo qui a installé un trampoline pour leurs enfants.
Finalement, malgré toutes les différences que nos cultures nous imposent, nous nous accordons tous sur l’importance du jardin et aux soins que nous devons lui prodiguer.