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Mourte in Iceland

l’oasis

Après ce jour de repos dans le hotspring , je me décide à partir. Là, je réalise qu’en fait j’ai plus trop à manger. Il me reste entre 90 et 100 km jusqu’au prochain magasin. Pas cool. Je mentalise la situation afin de ne pas bader sur mon vélo tout en discutant avec porkito par whatsapp qui doit gérer un boulet de collegue au travail quand paindeseigle m’appelle. « Allo? », il était autant surpris que moi que je réponde.

-« Ciao ça va ? »

-« Ouais….. » je regarde la toile de ma tente qui se fait secouer par des rafales de vent.

-« il y a ton bus les phares avant ils marchent pas, t’as pas une astuce ? »

-« Bah…. euh non c’est pt une bestiole qui a mangé le câble.. je sais pas »

-« OK bon on va le laisser à Nyon et on le récupérera demain »

On raccroche, situation totalement improbable, la rencontre grâce aux technologies de nos deux mondes totalement déterminé par d’autres variables et exigences. Je me remets à mentaliser mon voyage de demain, ok les sacoches, ensuite la tente, mon muesli, ouais je vais me faire un mega muesli, la pomme, l’orange, ensuite il me restera les pattes et des carottes. Ouais, c’est ça.

Le muesli, la base, tu te fais une mega portion et ça te pose une belle couche de fond. La pluie est au rendez vous. Je mets le pantalon de pluie que paindeseigle et boutdecannelle m’ont offert. Badass, avec mon pantalon plus celui de pluie je n’ai pas trop chaud, c’est qu’il doit faire mega froid en fait… je pédale,tranquillement… le vent se lève de face, il devait venir plus tard. Damn it.

Je m’arrête sur un bord de route, je mange du peanut butter à la cuillère, les 4×4 me saluent. Trop bien la pluie a arrêté la poussière et la route n’est pas si hardcore. Je saisis où je suis dans les highlands ça me fait penser à l’écosse… de la verdure et je suis dans une sorte de mist perpétuel. Les moutons me fuyent sur le chemin… ça m’arrange car ils me font peur aha.

Je commence à peiner… je me suis dit je fais 40 km et il y a une hutte j’irais voir ce que ça vaut sinon wild camping. Mon physique et mon mental ne supporterait pas un 70 km à nouveau.

Je vais à la hutte… je m’attends à un truc comme la hutte d’urgence mais non c’est une sorte de colonie de vacances mais qu’avec les proprios. La haute saison démarre le 1 juillet. La classe, personne pour m’embeter. Et là, on me présente le jacuzzi. J’hallucine. J’en peux plus. C’est clair que je reste ici. Pas besoin de défaire mes sacoches, de monter la tente, de refaire mes sacoches. Je profite du jacuzzi. Me fais à manger des pattes, des lentilles et des carottes. C’est vraiment la petite oasis au milieu du désert. Il fait tellement humide et moche. Je suis dans le jacuzzi et je ris…. c’est dingue, il y a 35 minutes limite je mentalisais ma nuit en wild camping… sous la pluie et la je suis en train d’apprécier les bulles.

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