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Mourte in Iceland

The storm

Orage, pluie battante, super tente, les bécassines

For the english readers : as you would expect Iceland should have rain. Until now I was pretty lucky and had only 2 days of rain. And not a lot… but then I got to Borgarnes. I was in my tent relaxing because I had a sore back. As I went out to get some food I realised that the ground was soacken and the wind pretty bad. I went shopping and in the fast-food shop it turned out like the beginning of the apocalypse. (See videos under). I went back to my tent, talked with the guy of the camping who wished me luck. It was like hell. Wind up to 29 km/h and gust… didn’t stop to rain until 1 o’clock. Then, the birds started to take the space again by flying and making noises just above my tent. Couldn’t get to sleep because I was so happy to have survived this storm.

Mon frère me demande si ça va avec la pluie ? Je suis là, easy, j’en ai quasi pas vu. Jusqu’à que j’arrive dans la zone de Reykjavik. C’est un truc de ouf. Il y a une sorte de micro climat, il fait perpétuellement moche. Bref, je suis à Borgarnes, c’est à 1 heure de Reykjavik à me reposer… je n’ai pas encore vu le médecin. Je vais manger une pizza, me recouche… et je resors en me disant se serait bien de faire des courses. En sortant, je réalise…. que le vent a bien augmenté. La pluie aussi…. et en regardant la météo, j’ai 3 applications, qui n’ont pas souvent les mêmes prévisions, (c’est super), je vois que ça va pas être cool les prochaines heures.

Si vous avez déjà fait du camping, le cauchemard de la campeuse ou du campeur… c’est l’eau qui rentre. Bon la tente qui s’envole c’est pas mal aussi… mais l’eau… l’horreur. Et il faut bien observer l’eau sur la vidéo… on voit que le terrain est totalement inondé. Qu’il a déjà encaissé tellement d’eau qu’elle reste à la surface. À chaque pas que je fais, ça fait chouik chouik et je vois l’eau remonter autour de ma chaussure. D’ailleurs, une flaque se forme pas loin de ma tente.. genre à 30 centimètres.

Je vais tout de même faire des courses à la station fast food. Et là, c’est un début d’apocalypse….

Faut regarder le pylône où il y a le drapeau vert…

Je suis dans ce fast food et j’ai pas fait d’autres vidéos parce que ça me foutait trop mal. J’avais pas envie d’avoir de souvenirs de ce moment atroce.

Je retourne au camping en mode my god my tente. Je vois le mec qui s’occupe du camping, qui est un allumé mais super smart. Il est en combinaison de pêcheur, je suis avec mon pantalon de pluie mon kway sensé être résistant 10’000 MM d’eau, est absolument soaken. Je tiens mon capuchon car des rafales me l’arrachent de la tête. Je lui demande « do you think my tent will hold on? » Il me regarde et m’hurle dessus « now it is the w^@_×&@*€ » j’entends pas la fin de sa phrase, j’hurle « what ??? ». Il hurle en retour  » THE WORSE, NOW, YOU NEED TO HOLD ON 2 OR 3 HOURS THEN IT IS GOOD! ». Il me sourit, je lui souris en retour. Je regarde ce terrain, ça me fout trop mal, il y a des megas flaques d’eau qui se forment… je me retourne encore une fois et je lui dis « the water… do you think my tent will be OK with the WATER coming from the GROUND ». En fait, là, on se met en mode les deux à hurler les mots importants afin que l’autre puisse faire sens de la phrase tout seul. « You have a GOOD TENT! It depends.. if you put TENT on HOLE hehehe. Even very good tent cannot take so MANY WATER. There is a limit. Eheh if you are on a hole… WELL » et il se marre. Je lui souris mais à l’intérieur je pleure. Je continue de regarder ce terrain. Et ces foutus trous, qui sont faits par les 4×4. C’est clair les tranchées… où l’eau s’accumule c’est les traces des roues… je retourne à ma tente. Je suis la seule tente. Je retends tous les fils, je vérifie mes sardines. Porkito m’écrit, je suis trop mal pour répondre. J’ai mal au dos et il y a qu’une seule chose qui se passe dans ma tête c’est « ça s’arrête jamais en Islande, c’est la continuation des extrêmes ». Je fais l’erreur d’annoncer à ma mère que je suis dans un orage, genre aller, « maintenant tu ne vas pas dormir de la nuit ».

Je rentre dans ma tente en virant mon pantalon de pluie et mon kway dans l’entrée. J’évite à tout prix que de l’eau rentre pour que ça fasse contact avec la partie de dehors qui est trempé. Enfin il y a la protection au sol, première couche, puis la partie intérieure deuxième couche. J’ai regarde sur internet TOUTES les informations concernant le waterproof. Je vérifie je sais pas combien de fois si l’intérieur de la première couche n’est pas mouillée, elle ne l’est pas. Je bénis cette tente. Et surtout ça me rassure, j’écris à ma mère, « c’est bon ce n’est pas mouillé, si l’eau rentre j’irais à l’hôtel » (qui coûte 330 frs la nuit). Excellent.

Je suis là dans ma tente au milieu d’un orage avec un vent de 29 km/h. Je ne sais pas à combien sont les rafales. Les arceaux de ma tente se plient mais se remettent à leur place. Au début je les aide à tenir, puis je les laisse faire leur job. Je décide d’écouter de la musique à fond. Je mets mes écouteurs, Chozo, how long to wait before the storm, en boucle.

J’ai l’impression d’être dans une sorte de monde parallèle. Achille m’écrit je lui envoie des vidéos et je réponds aussi à Porkito. On a deux heures de différence. Ils vont dormir alors que je suis encore dans le milieu du bad trip.

Achille me rassure en me disant que j’ai une tente de ouf qu’elle va tenir et que je la teste en ce moment. Je ris jaune… n’empêche que ses mots m’ont rassuré. Deux jours plus tard il me dira :

Porkito me dit que la vidéo depuis le fast food la met trop mal mais que je vais m’en sortir… Le vent tombe, la pluie aussi, tous les oiseaux sont de sortie… c’est incroyable, ce calme. Les oiseaux tournent en rond, font des bruits comme si ils reprenaient possession de l’espace. Moi, je tente de dormir, mais je suis totalement surexcitée d’avoir survécu à ce truc. Alors j’écoute avec un grand sourire les bécassines, les oiseaux drones qu’Emiliche a nommé. Elle leur a trouvé un bon nom car ce son ne provient pas de leurs cris mais leur son (on l’entend hyper bien sur ce site) provient de leurs plumes (truc de ouf hein !):

« Les vols en zigzags du mâle, destinés à délimiter le territoire, produisent un son audible « v-v-v », dû à la vibration des rectrices. Le vol de parade, qui s’accompagne de bruissements vibrants provoqués par les rectrices externes, consiste à plonger en oblique. » (Site)

Le lendemain je recroise le type qui s’occupe du camping, il a un mega smile ! « So everything good! You are here! ». Je ris « Yes… Alive ». Ensuite il m’explique que ça ne s’est pas passé depuis des années en été 12 heures de pluie non-stop. Je lui réponds, « of course it had to happen when I m here… ». On rit les deux et on se quitte.

2 réponses sur « The storm »

L’angoisse!! T’es vraiment courageuse de pas avoir craqué et pris une chambre 😉
Contente que Chozo ait pu te remonter un peu le moral ^^

Pour le bruit des oiseaux, trop cool d’avoir pu le réécouter sur ce site, merci ^^ Quand j’y étais, j’avais supposé que c’était la bécassine des marais mais j’avais pas réussi à retrouver ce fameux son de drone haha.

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